Ostéochondrodysplasie du Scottish fold, straight et highlands.
Nous ne pouvions pas créer un élevage de scottish fold et passer sous silence l’ostéochondrodysplasie du scottish fold qu’on a tous du mal à prononcer et à comprendre ! Lorsqu’on craque sur un scottish ou highland fold, il faut avoir conscience que malgré le plus grand soin apporté par les éleveurs quand au choix des reproducteurs, tout chat peut un jour ou l’autre déclaré la maladie, même avec des parents sains.
De plus d’un point de vu « légal » l’ostéochondrodysplasie n’est pas un vice rédhibitoire. Et donc ne peut faire l’objet d’une demande de soin ou de remboursement de la part de l’éleveur. Maintenant tout ça est bien joli, ou plutôt effrayant, mais l’ostéochondrodysplasie c’est quoi ?
Le scottish fold, une race jeune arrivée dans les années 60.
Comme nous le savons le scottish fold est une race récente, faisant son apparition au début des années 60. Les scottish fold et highland fold sont des chats à oreilles pliées portant un gène (Fd). Gène leur donnant cette apparence. Cette mutation est apparue de manière spontané.
Patricia Turner, est la première à constater rapidement des anomalies du squelette, de la queue et des extrémités distales des membres. Ces anomalies sont mis en évidence sur certains sujets et plus particulièrement sur des chats issus du mariage de deux Scottish Fold entre eux.
C’est en 1969 que le généticien Dyte en collaboration avec l’éleveuse Patricia Turner ont établi les bases de la transmission de cette mutation.
Dyte déduit que la pliure des oreilles est déterminée par une mutation génétique qui atteint un gène à effet majeur et que ce gène est autosomique et à caractère dominant. C’est à dire qu’il suffit qu’un chat soit porteur d’un seul gène Fd pour qu’il s’exprime.
De l’affection bénigne à l’affection grave.
Lors de la réalisation des premiers croisements par Patricia Turner, des anomalies de gravité variable sont observées sur certains chats. Les anomalies sont décelables soit précocement au cinquantième jour de vie. Soit plus tardivement après quelques années. Elles peuvent être légères et évolutives ou plus graves d’emblée.
Le chat peut présenter de simples anomalies de la queue ou des membres sans symptôme locomoteur ou, présenter des troubles locomoteurs plus ou moins graves. Certains chats montrent une faiblesse locomotrice associée ou non à une démarche mal assurée.
Elle peut se manifester dès l’âge de trois semaines mais parfois n’être visible qu’à l’âge de six ans. Ces difficultés ambulatoires peuvent apparaître progressivement. La queue est parfois plus courte et plus épaisse surtout en région proximale (départ de la queue). Certains chats présentent alors une raideur ou une rigidité de la queue pouvant conduire à l’impossibilité de flexion. Il a parfois le dos voûté, la démarche et les mouvements sont parfois raides, saccadés voire exagérés. Comme s’il éprouvait de la gêne à se déplacer.
Enfin, on observe une boiterie d’apparition soudaine ou évoluant de manière plus chronique. Les mouvements de la queue peuvent être plus difficiles et moins vifs que chez un chat normal. Ces anomalies peuvent se révéler particulièrement handicapantes pour les animaux. A la palpation, les lésions sont décelées particulièrement sur l’extrémité des membres et elles sont souvent plus graves sur les membres pelviens. Les membres apparaissent plus courts avec des os du carpe, du tarse ou encore des doigts qui semblent petits.
Des problèmes parfois plus graves
Une croissance anarchique des griffes est parfois rencontrée. Ces modifications peuvent s’aggraver au point de donner des proliférations osseuses au niveau du tarse principalement mais aussi du carpe. Ces lésions d’exostose (production anormales d’os ou cartilage) peuvent alors se compliquer de lésions d’ankylose. Diminution ou impossibilité des mouvements d’une articulation naturellement mobile), de douleur et de modification de position des tendons et notamment du tendon fléchisseur superficiel dans le cas d’une atteinte du tarse et du calcaneum.
Des lésions d’ulcérations cutanées peuvent apparaître lors de lésions d’exostose dans les zones de contact. Ces anomalies peuvent se révéler particulièrement handicapantes pour les chats atteints., Dans certains cas, doivent être euthanasiés tant les lésions sont graves.
D’après la thèse de Virginie Bernez Balandraud écrite en 2003 tous les scottish fold et highland fold sont porteurs d’un gène Fd. Son étude démontre que les chats fold seraient tous touchés par l’ostéochondrodysplasie. Ce a un degré différent. Anomalies visibles par radiographie mais sans pour autant avoir une dégradation physique dans le temps. En ce qui concerne les scottish et highland straight il n’est pas démontré qu’ils pouvaient être atteint d’ostéochodrodysplasie.
Au final le scottish fold ne peut exister si il n’est pas atteint d’ostéochondrodysplasie. C’est cette mutation génétique qui défini la pliure des oreilles.
Si votre scottish à des problèmes de mobilité ou vous souhaitez prévenir les troubles articulaires il est possible d’utiliser des compléments alimentaires pour chat ( en plus d’une bonne alimentation). Je vous invite à leur donner en prévention les compléments alimentaires suivants : https://www.essentialfoods.fr/fr/41-articulations-boiterie-ligaments?orig=2621